Lors d'une conférence de presse conjointe à Vienne avec son homologue russe, Vladimir Poutine, le Président autrichien, Heinz Fisher a salué les relations économiques de son pays avec la Russie, en mettant l'accent sur la mise en œuvre du nouvel contrat gazier conclu entre les deux pays. Lors de cette conférence tenue dans le palais présidentiel autrichien les deux présidents ont mis l'accent sur la prolongation du cessez-le-feu dans l'Est de l'Ukraine. 7 jours de cessez-le-feu sont insuffisants et il faut mettre, tout de suite, fin à l'effusion de sang. Un accord sur le cessez-le-feu ne suffit pas, il faut également mener des négociations fondamentales, a affirmé le Président autrichien. Dans des moments de crise il vaut mieux toujours engager le dialogue, a estimé Heinz Fisher en émettant le souhait que la visite de Poutine à Vienne conduise à une solution pacifique en Ukraine. Certains pays de l'UE ont critiqué le déplacement de Poutine à Vienne, a-t-il indiqué. Il n'y a pas l'ombre d'un doute que l'Autriche est membre fidèle de l'UE et qu'il respecte les décisions de cette Union, a-t-il souligné. Le message de l'Autriche c'est que la crise ukrainienne soit résolue via une solution pacifique, a fait savoir le président autrichien avant de faire part de l'opposition de son pays à l'imposition des sanctions à la Russie. Poutine a pour sa part qualifié sa visite à Vienne de constructif et bénéfique. Les deux parties ont exprimé leur satisfaction de leurs relations économiques de même que de la signature du contrat gazier qui a eu lieu ce mercredi.
Le gazoduc, qui doit relier la Russie au sud de l'Union européenne via la mer Noire en évitant l'Ukraine, est devenu l'objet d'un bras de fer entre Moscou et Bruxelles, sur fond de crise ukrainienne. La Bulgarie, sous la pression de l'UE mais aussi de Washington, avait ainsi suspendu le 10 juin les préparatifs de la construction du pipeline.
La Commission européenne a appelé ses 28 pays membres à faire front uni face aux pressions du Kremlin sur le projet, estimant que les contrats signés par Gazprom ont entravé les règles européennes en matière de concurrence.
Pour ce qui de cette signature critiquée par les pays européens Poutine a affirmé que ce projet est bénéfique et utilisable. Les pays qui critiquent ce contrat doivent critiquer également les pays qui y participent, à savoir la Serbie ou la Hongrie, a-t-il précisé. En allusion à certaines critiques accusant la Russie de contourner l'Ukraine, Poutine a déclaré que ce projet existe depuis longtemps et qu'il constitue un pas important franchi vers l'instauration de la sécurité énergétique en Europe. En ce qui concerne la critique lancée par les Etats-Unis contre ce contrat gazier Poutine s'est exprimé en ces termes : « Les américains avaient auparavant exprimé leurs inquiétudes. Ils veulent transférer seulement eux-mêmes du gaz en Europe. Tout le monde sait que ce gaz est plus cher. Ils veulent que ce contrat perde de sa valeur ». À ce propos le président autrichien a fait savoir : « Si une compagnie comme la compagnie nationale du pétrole et du gaz OMV conclu un accord avec la compagnie russe Gazprom, d'autres pays ne doivent plus lui demander d'en parler avec d'autres pays et demander leur autorisation ».
Le gazoduc doit entrer en service en Autriche à la fin de 2016, a précisé OMV dans un communiqué. Il devrait atteindre sa pleine capacité en 2018.
Dans une autre partie de ses propos sur l'Iran, le président autrichien a fait entendre : nous nous sommes entretenus des questions internationales dont la question nucléaire de l'Iran. Nous sommes optimistes quant l'occasion offerte pour parvenir à un résultat tangible lors des négociations avec l'Iran.
La raffinerie chinoise a annoncé que le pétrole iranien est moins cher que le brut saoudien et que la baisse du niveau des sanctions contre l’Iran a amené les dirigeants de cette société chinoise à prendre cette décision. Les importations chinoises du pétrole iranien ont augmenté de 36% au mois de mai par rapport à mai 2013. Pendant les cinq premiers mois de 2014, les importations chinoises du brut iranien ont enregistré une hausse de 50% par rapport à la même période en 2013. La Chine qui est le plus grand client du pétrole d’Iran a augmenté le taux de ses importations pétrolières d’Iran depuis la fin de 2013, suite à la conclusion des accords nucléaires préliminaires entre l’Iran et les 5+1.