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25 février 2014 2 25 /02 /février /2014 21:23

Depuis quand les révolutions sont-elles soutenues par l’impérialisme ? (ici : place Maidan, Kiev).

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Ukraine, pomme de discorde. J’étais, hier matin, sur la Voix de la Russie

 

Les semaines passent sans que la situation en Ukraine, nouvelle pomme de discorde en plein centre de l’Europe, ne s’améliore. Cette pomme que l’on nous présentait comme juteuse, appétissante, riche en divers mouvements les uns plus démocratiques que les autres, est en réalité aussi véreuse que venimeuse. Autant que celle qui fut proposée par la Reine Regina à Blanche-Neige pour l’endormir à tout jamais. Les USA, autant que leur éternel complice, Bruxelles, voulaient endormir les autorités russes et, en partie, ukrainiennes, en insistant dès le début sur les bénéfices que pourraient tirer Kiev de son adhésion à la zone européenne de libre-échange. Comme Ianoukovitch répondit finalement par la négative, un véritable putsch eut lieu. Comme par hasard, à la veille de la clôture des JO. 

© Photo: La Voix de la Russie

© Photo: La Voix de la Russie

Les coïncidences n’ayant aucun sens face aux enjeux de taille, il est clair que le renversement du gouvernement Ianoukovitch intervint au moment où la Russie était plongée dans la célébration de Sotchi. Il est non moins clair, en outre, que les arguments exhibés par les européistes ne constituent qu’un vaste leurre puisque le désastre économique de l’Ukraine superposé à son éventuelle adhésion économique à une UE au mieux stagnante, au pire, récessive, est un piège dont les deux camps n’auront aucune chance de sortir. Cette conclusion n’est fausse que dans un seul cas : si l’Ukraine, en tout cas celle de l’Ouest, se transforme en un immense réservoir à main-d’œuvre très-très bon marché prête à exporter son gaz et son pétrole à des prix nettement inférieurs à ceux du marché. L’Allemagne serait au septième ciel mais avant que cela n’arrive, il lui faudra verser, volens nolens, une coquette somme de 35 milliards d’euros à un futur gouvernement de un, illégitime, de deux, incapable de rembourser une somme empruntée au FMI sachant déjà que la dette publique du pays est supérieure à 30 % de son PIB. C’est donc une Ukraine criblée de dettes et privée de ses industries, ces dernières se trouvant pour la plupart dans l’Est du pays, que l’UE aura à gérer.

L’objectif des USA est trivial : l’Ukraine doit s’otaniser coûte que coûte. Pour ce faire, le chaos qui est orchestré un peu partout dans le pays, plus dans la partie Ouest, est une étape intermédiaire précédant l’aboutissement du processus engagé. Si donc l’Ukraine ne fait pas scission et que la Crimée conserve son statut actuel, demain, la Mer Noir sera à la merci de l’OTAN. La Russie a tout à y perdre, notamment, sur le plan géopolitique et idéologique, en tant qu’axe antagoniste au bloc atlantiste. Cette perspective est d’autant plus réaliste que la Verkhovna Rada, équivalent de la Douma russe, parle déjà de liquider le Berkout, groupe d’intervention spécial de la police que l’on a vu intervenir au Maïdan. Cette liquidation, si elle intervient, désarmera définitivement l’Ukraine. Consciente du danger qui la guette, oubliant son litige avec la Russie par rapport à l’île de Touzla, Kertch n’a pas hésité à hisser la veille le drapeau russe. Partout, de la mer d’Azov au Boudjak (région d’Odessa), des mouvements de résistance pro-russe s’organisent. Face à un chaos traditionnellement importé par les mêmes instigateurs, il n’y a plus guère d’autre solution que la solution armée. Les fantoches ne passeront pas.

Si les motivations des USA et de leur valet, Bruxelles, semblent évidentes, il est à se demander comment les pays de l’UE, la Pologne et l’Allemagne plus particulièrement, pensent faire face à la racaille néo-nazie présente sur le terrain. Il n’est plus question du boxeur Klitchko déjà impressionné par le simple fait de serrer la main à Mme Merkel mais d’une horde russo-judéo-européophobe partagée entre le parti Svoboda, les partisans de Bandera et le « Secteur droit », une sorte d’antiparti remarquablement organisé sous l’égide d’un certain Dimitri Yarosh qui s’est enfin manifesté au grand jour. Le fait d’instrumentaliser le nazisme quand il le faut tout en rendant un véritable culte à la Shoah et à la loi Gayssot est tellement typique des comportements bruxellois qu’il confirme cette conclusion d’Aymeric Chauprade selon laquelle l’UE est un facteur de guerre. Le retour de manivelle ne se fera pas attendre.

Je soumets maintenant à votre attention la vision d’Allain Jules, journaliste indépendant et politologue, qui s’est exprimé sur nos ondes.

La VdlR. « Certains experts ont tendance à croire que les intérêts de l’UE et des USA dans le contexte de ce qui se passe actuellement en Ukraine ne coïncident pas. L’UE voudrait de l’Ukraine dans la mesure où il s’agit d’une zone pivot par où passent un nombre important d’oléoducs et de gazoducs. Les USA voudraient quant à eux d’une zone otanisée pour déstabiliser la Russie à ses frontières. Partagez-vous ce double diagnostic ?

Allain Jules. Oui, quelque part. Ce qui est sûr, et beaucoup d’observateurs ne le savent peut-être pas, c’est que l’Ukraine est le plus grand pays d’Europe. Les USA veulent évidemment que l’OTAN soit présente dans cette grande zone d’influence, entre autres pour déstabiliser la Russie, d’autant plus que cette dernière lui est hostile. Quant à l’intégration économique, je ne crois pas vraiment qu’il s’agisse d’un but réel. J’ai bien peur que l’Ukraine, sous le giron de l’UE, ne devienne une sorte de Grèce. En réalité, c’est beaucoup plus les intérêts militaires qui comptent pour les USA et notamment les pays européens parce que, à bien regarder le dossier, l’UE n’a proposé qu’un accord commercial à l’Ukraine contrairement à la Russie qui proposait des milliards de dollars de crédit. J’ai plutôt l’impression que les Ukrainiens qui se disent pro-européens et surtout nationalistes sont en train de se tromper de combat et risquent de vivre une période très difficile.

La VdlR. Les principaux fauteurs de trouble inspirateurs du Maïdan sont des néo-nazis invétérés, si bien qu’on peut parler d’un soulèvement nazi généralisé. Comment est-ce que l’UE pense dompter ces gens-là, eux qui en réalité n’ont rien à faire des quatre volontés de Bruxelles ?

Allain Jules. Le problème est simple. On en a vu l’exemple en Libye et en Syrie. J’ai l’impression que les gens qui sponsorisent des radicaux ne réfléchissent pas. Ils sont prêts à s’allier avec n’importe qui, même, en Afrique et au Moyen-Orient, avec des islamistes, à armer ces gens-là, pourvu qu’ils atteignent leur but, c’est-à-dire renverser le pouvoir en place, menacer la souveraineté des pays visés, s’accaparer du pouvoir. Svoboda, par exemple, est un parti d’extrême-droite. Ses adeptes sont d’une violence inouïe. Faut-il rappeler que ces gens ont notamment détruit un monument dédié aux soldats qui ont lutté contre le nazisme en Ukraine ?! Et pourtant, fait symptomatique, la presse occidentale n’en parle pas. On retrouve le même type de désinformation que celui qui fut mis en l’œuvre en Libye et, cette fois, en Syrie, la même volonté de faire tomber un chef d’Etat légitime, Viktor Ianoukovitch en l’occurrence, lui qui est plutôt proche de Moscou. C’est donc un combat idéologique qui est mené avec, à terme, un réveil douloureux.

La VdlR. Quel pourrait être le sort ultérieur de Ianoukovitch ? Croyez-vous que la scission de l’Ukraine soit la seule solution envisageable ?

Allain Jules. Il y a en effet de réels soupçons par rapport à une éventuelle scission, notamment du côté de la péninsule de Crimée avec, pour noyau dur, Sébastopol. J’ai eu hier des amis ukrainiens au téléphone. Pour eux, Viktor Ianoukovitch est un traître. Il les a trahis parce qu’il est faible, parce qu’il est Président élu mais a fait preuve de faiblesse en laissant Maïdan s’embraser. Il aurait pu faire encercler les protestataires, empêcher les ravitaillements de circuler, faire couper l’électricité dans cette zone, évacuer les riverains, etc., autant de méthodes classiques et tout à fait pertinentes. Donc, oui, Ianoukovitch est un traître. Une scission du pays n’en demeure pas moins probable. Je crois d’ailleurs qu’il y a eu des manifestations hier dans l’Est et le Sud, parties de l’Ukraine russophiles qui disent préférer faire allégeance à la Russie qu’à un gouvernement – je reprends leurs mots – de brigands casseurs. On attend ainsi l’évolution des choses, entre autres la réaction de Moscou qui ne devrait pas tarder puisque la clôture des JO de Sotchi a déjà eu lieu hier (…) ».

 

 

 

 


syrie

 

 

 

 


Frappe contre le Hezbollah : Israël en état d’alerte total!!

 

RIB-Après le raid aérien des avions de combats du régime sioniste contre les régions frontalières libanaises avec la Syrie, l’armée de ce régime a été mise en état d’alerte sur les frontières Nord des territoires occupés, a-t-on appris de la chaine de MTV.

Hier lundi, les avions de combats israéliens ont bombardé à 2 reprises la localité Jaroud al-Nabi à proximité des frontières libanaises avec la Syrie. Les autorités du régime sioniste n’ont pas encore réagi à cette information tandis que les médias de ce régime ont observé le silence

 


Washington peut-il renverser trois gouvernements à la fois ?

La puissance d’un État se mesure à sa capacité à se défendre et à celle d’attaquer sur un ou plusieurs fronts. Dans cette optique, Washington tente pour la première fois de montrer qu’il peut renverser trois gouvernements simultanément, en Syrie, en Ukraine et au Venezuela. S’il y parvenait personne ne serait plus en mesure de lui résister.

 

Washington, qui a échoué en 2011 à bombarder simultanément la Libye et la Syrie, est en train de tenter une nouvelle démonstration de sa force : organiser des changements de régime dans trois États à la fois, dans des régions du monde différentes : la Syrie (CentCom), l’Ukraine (EuCom) et le Venezuela (SouthCom).

Pour ce faire, le président Obama a mobilisé presque toute l’équipe de son Conseil de sécurité nationale.

D’abord la conseillère Susan Rice et l’ambassadrice à l’ONU, Samatha Power. Ces deux femmes sont des championnes du parler « démocratique ». Elles se sont fait une spécialité, depuis de nombreuses années, de préconiser l’ingérence dans les affaires intérieures des autres États sous prétexte de prévenir des génocides. Mais derrière ce discours généreux, elles se moquent des vies non-états-uniennes comme l’a montré Mme Power lors de la crise des armes chimiques de la ghoutta. L’ambassadrice, qui connaissait parfaitement l’innocence des autorités syriennes, était partie avec son époux assister en Europe à un festival de cinéma consacré à Charlie Chaplin, tandis que son gouvernement dénonçait un crime contre l’humanité dont il rendait responsable le président el-Assad.

Puis, les trois responsables régionaux : Philip Gordon (Proche-Orient et Afrique du Nord), Karen Donfried (Europe et Eurasie) et Ricardo Zuñiga (Amérique latine).
- Phil Gordon (ami personnel et traducteur de Nicolas Sarkozy) a organisé le sabotage de la Conférence de paix de Genève 2, tant que le dossier palestinien ne serait pas réglé à la manière US. Durant la seconde session de la conférence, alors que John Kerry parlait de paix, il réunissait à Washington les chefs des services secrets jordaniens, qataris, saoudiens et turcs pour préparer une énième attaque. Les comploteurs ont réuni une armée de 13 000 hommes, dont seul 1 000 ont reçu une brève formation militaire, pour conduire des blindés et prendre Damas. Le problème est que la colonne risque d’être détruite par l’Armée syrienne avant d’arriver sur la capitale. Mais ils ne parviennent pas à s’entendre sur la manière de la défendre sans distribuer des armes anti-aériennes qui puissent ultérieurement servir contre Israël.
-  Karen Donfried est l’ancienne officier national de renseignement pour l’Europe. Elle a longtemps dirigé le German Marshall Fund à Berlin. Aujourd’hui, elle manipule l’Union européenne pour masquer l’interventionnisme de Washington en Ukraine. Malgré la fuite d’une conversation téléphonique de l’ambassadrice Victoria Nuland, elle est parvenue à faire croire aux Européens que l’opposition à Kiev voulait les rejoindre et se battait pour la démocratie. Pourtant, plus de la moitié des émeutiers de la place Maidan sont membres de partis nazis et arborent des portraits du Collaborateur Stepan Bandera.
- Enfin Ricardo Zuñiga est le petit fils du président homonyme du Parti national du Honduras qui organisa les putschs de 1963 et de 1972 en faveur du général López Arellano. Il dirigea la station de la CIA à La Havane où il recruta des agents et les finança pour former l’opposition à Fidel Castro. Il a mobilisé l’extrême gauche trotskiste vénézuélienne pour renverser le président Nicolás Maduro, accusé d’être stalinien.

L’ensemble des opérations est médiatisé sous la houlette de Dan Rhodes. Ce spécialiste de la propagande a déjà écrit la version officielle du 11-Septembre 2001, en rédigeant le rapport de la commission d’enquête présidentielle. Il a réussi à faire disparaître toute trace du coup d’État militaire (le pouvoir a été retiré des mains de George W. Bush vers 10h du matin et ne lui a été restitué que le soir ; tous les membres de son cabinet et ceux du Congrès ont été placés dans des bunkers sécurisés pour « garantir leur sécurité ») pour que l’on ne se souvienne que des attentats.

Dans les trois cas, la narration US repose sur les mêmes principes : accuser les gouvernements d’avoir tué leurs propres citoyens, qualifier les opposants de « démocratiques », prendre des sanctions contre les « meurtriers », et en définitive opérer des coups d’État.
Chaque fois, le mouvement débute par une manifestation au cours de laquelle des opposants pacifiques sont tués, et où les deux camps s’accusent des violences. En réalité des forces spéciales US ou de l’Otan, placées sur les toits, tirent à la fois sur la foule et sur la police. Ce fut le cas à Deraa (Syrie) en 2011, à Kiev (Ukraine) et à Caracas (Venezuela) cette semaine. Manque de chance, les autopsies pratiquées au Venezuela montrent que deux victimes, un opposant et un pro-gouvernement, ont été tuées par la même arme.
Qualifier les opposants de démocratiques est un simple jeu rhétorique. En Syrie, ce sont des takfiristes soutenus par la pire dictature de la planète, l’Arabie saoudite ; en Ukraine quelques pro-européens sincères entourés de nombreux nazis ; au Venezuela de jeunes trotskistes de bonnes familles entourés de milices patronales. Partout le faux opposant US, John McCain, vient apporter son soutien aux vrais et faux opposants locaux.
Le soutien aux opposants incombe à la National Endowment for Democracy (NED). Cette agence du gouvernement états-unien se présente mensongèrement comme une ONG financée par le Congrès. Mais elle fut créée par le président Ronald Reagan, en association avec le Canada, le Royaume-Uni et l’Australie. Elle est dirigée par le néoconservateur Carl Gershman et la fille du général Alexander Haig (ancien suprême commandeur de l’Otan, puis secrétaire d’État), Barbara Haig. C’est la NED (en réalité le département d’État) qui emploie le sénateur d’« opposition » John McCain.
À ce dispositif, il faut ajouter l’Albert Einstein Institute, une « ONG » financée par l’Otan. Créé par Gene Sharp, il a formé des agitateurs professionnels à partir de deux bases, en Serbie (Canvas) et au Qatar (Academy of change).
Dans tous les cas Susan Rice et Samantha Power prennent des airs outragés avant d’arrêter des sanctions —bientôt relayées par l’Union européenne—, alors qu’elles sont les commanditaires des violences.
Reste à réussir les coups d’État. Et ce n’est pas gagné.

Washington tente ainsi de montrer au monde qu’il est toujours le maître. Pour être plus sûr de lui-même, il a lancé les opérations ukrainiennes et vénézuéliennes durant les Jeux Olympiques de Sotchi. Il était certain que la Russie ne bougerait pas de peur de voir sa fête troublée par des attentats islamistes. Mais Sotchi a pris fin ce week-end. C’est désormais au tour de Moscou de jouer.


 

 

 

 

 

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